19 octobre 2023 Par admin

Politique : une plate-forme mise sur pied pour prévenir contre les violences électorales.

 Le Sénégal a connu des événements violents liés à la politique. À la veille de l’élection présidentielle dans une atmosphère tendue, la prévention et l’atténuation de la violence électorale dans le cadre du processus électoral de février 2024 deviennent une nécessité. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet du Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP-Sénégal) qui est actif depuis des années dans le domaine de la consolidation de la paix à travers la prévention et la gestion pacifique des conflits. 

En effet, WANEP-Sénégal a mis en place un certain nombre de mécanismes, dont le Groupe national de réponses électorales (GNRE). Il s’agit d’une plateforme multiacteurs composée d’organisations de la société civile, de représentants d’institutions de la République ainsi que des experts de la question électorale. « Sur la base des leçons tirées des expériences de 2019 et 2022, le groupe s’appuie sur trois autres extensions thématiques multiacteurs pour améliorer sa collaboration avec les forces de sécurité, les partis politiques et les organisations de jeunes et des femmes », selon Alfred Gomis son coordonnateur national.

La structure va analyser les données sur les risques de violence dans le cadre de l’élection présidentielle. Elle va proposer des stratégies de prévention et d’intervention pour les prévenir ou les atténuer. Cela dans le cadre de sessions de travail autour des données et rapports d’alerte qui seront soumis en provenance des systèmes d’alerte précoce, des experts et des moniteurs déployés dans les zones à risque de violence électorale. 

À noter que le GNRE entre dans le cadre du projet régional de «Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale – E-MAM 2023-2026 » financé par l’Union européenne et mis en œuvre en partenariat avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), le Réseau des commissions électorales de la CEDEAO (RESAO) et l’Union africaine (UA). 

Par ailleurs,  Christophe Casas, chargé de programme Gouvernance de l’Union européenne, a signifié les régimes militaires qui existent en Afrique et tout l’engouement et l’excitation autour du changement de régime avec pour la première fois une élection présidentielle au Sénégal sans la candidature du président sortant.  Il invite tout de même à un raffermissement du contrat social qui est gage de démocratie.  

Le projet intervient dans onze pays d’Afrique de l’Ouest : le Liberia, Mali, Burkina Faso, Gambie, Guinée-Bissau, Ghana, Togo, Guinée, Côte d’Ivoire, Niger et le Sénégal.