Affaire Moustapha Dimé : le tueur du «Jakartaman» était recherché depuis plus d’un an pour…
Le commissariat urbain de Tivaouane a réalisé un coup double. Le tueur présumé de Moustapha Dimé, «Jakartaman» dont le corps sans vie a été retrouvé brûlé dans un champ à Mbodjène, arrêté par les hommes du commissaire Ibrahima Diouf, était l’homme recherché depuis plus d’un an pour une série de vols suivis de viols perpétrés dans la même localité.
M. Sy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est placé sous mandat de dépôt et détenu à la prison de Thiès pour association de malfaiteurs, assassinat avec actes de barbarie et blanchiment de capitaux. À ces chefs suspendus au-dessus de sa tête devraient s’ajouter ceux de vols et de viols.
Les Échos, qui donne l’information, rappelle que M. Sy «faisait l’objet d’intenses recherches depuis le mois d’avril 2023 et avait quitté le secteur [Mbodjène] le mois de mai suivant». Le journal rapporte qu’à la suite de son arrestation pour le meurtre de Moustapha Dimé, il «a reconnu sur procès-verbal les vols suivis de viols avec menace de machette».
La même source renseigne que le mis en cause aurait violé trois femmes. Son mode opératoire était rôdé : chauffeur suppléant de «clando», en marge de ses activités de «Jakartaman», M. Sy attendait d’être seule avec une femme dans sa voiture, la nuit tombant, pour dérouler sa manœuvre.
Prétextant fuir les contrôles policiers, il abandonnait les artères principales de Mbodjène pour s’enfoncer dans la brousse. Au bout de quelques centaines de mètres, il simulait une panne, s’éjectait de sa voiture armé d’un coupe-coupe. Après avoir dépouillé sa victime, tenue en respect grâce à l’arme blanche, il la forçait à se laisser abuser. Son forfait accompli, M. Sy fondait dans la pénombre. Ni vu ni connu.
Une de ses trois victimes a été retrouvée dans un sale état, rapporte Les Échos, citant des témoins : «Ce sont des femmes du village [Mbodjène], à la recherche de bois mort dans la brousse, qui ont découvert la jeune femme et l’ont assistée.»