Après la violence sur le «Nemeku tour» et l’audition dans l’affaire Adji Sarr : Sonko face au possible mandat de dépôt
Dans la commune de Diass, Ousmane Sonko n’est pas passé inaperçu ! Le convoi du candidat à la Présidentielle de 2024 y a fait une étape dans le cadre de son Nemeku Tour. Comme dans le département de Mbour, des violences ont été notées dans cette zone. L’étape de Tchiky, un village situé dans la commune de Diass, a enregistré plusieurs blessés. Bastion de l’Apr qui a résisté à la déferlante de l’opposition lors des Législatives du 31 juillet dernier, Tchiky ne saurait interdire à un citoyen d’y venir. Sonko savait où il mettait les pieds. Sans cautionner la violence, le leader des «Patriotes» s’attendait à tout sauf à un accueil populaire. S’était-il préparé en conséquence ? Certainement.
Au sortir des évènements de mars dernier, le leader des «Patriotes» a mesuré à sa juste valeur les capacités de la rue. Peut-on reprocher à un politicien de tirer avantage d’une situation ? C’est un vieux débat !
Sonko sait qu’il doit être entendu par le Doyen des juges d’instruction dans l’affaire Adji Sarr. A l’issue de cette rencontre que la presse prévoit pour demain 3 novembre, il y a deux possibilités pour lui : un placement sous mandat de dépôt ou l’abandon des charges. Va-t-il attendre d’être devant le magistrat-instructeur pour dérouler sa stratégie ? Certainement pas ! Le risque est grand. Va-t-il essayer de mettre sous pression le Doyen des juges en agitant la rue ? En tout cas, la toile commence d’ores et déjà à s’emballer. En effet, dans une note attribuée à la police, il est demandé aux Forces de l’ordre de se préparer à quadriller Dakar pour éviter un mois de mars bis. Conséquence : des jeunes et des comptes anonymes commencent déjà à sonner la mobilisation. Naturellement, ce climat n’est pas propice à la manifestation de la vérité. Sachant qu’il y a une préparation à en découdre, les agents de la Justice ne sont pas dans les meilleures dispositions pour remplir correctement leur mission. Et qui y gagne à la fin ? Qui a intérêt à avoir une Justice sous pression ? Ce n’est pas le Peuple sénégalais.