Bâtiments fissurés, manque d’eau, délestage et rupture de médicaments : L’hôpital Le Dantec, un danger public pour les patients…
Rien ne va plus à l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar où les médecins tentent tant bien que mal de soigner les milliers de patients qui arrivent sur le site au quotidien.
Selon le collectif des médecins qui était en conférence de presse ce mercredi, il est temps que Le Dantec soit complètement reconstruit au risque de devenir un véritable mouroir pour les malades. Entre la vétusté de l’infrastructure hospitalière et l’absence d’équipements et autres commodités, la situation est alarmante d’après le collectif.
Photos à l’appui, ils ont cité les nombreuses défaillances. « Bâtiments fissurés, régulièrement inondés, problèmes d’électricité et de plomberie, capacité d’accueil des patients dépassée, médecins sans bureau, absence de communication électronique et téléphonique entre les services, pas de possibilité de RV par appel téléphonique, service des urgences inadapté, etc… »
En plus de cela, les blouses blanches qui invoque l’obligation de moyens qui incombe à l’État du Sénégal notamment au ministre de la santé, de dénoncer : « la reprogrammation des interventions chirurgicales au bloc opératoire avec de longs délais d’attente, recours à d’autres structures sanitaires surtout privées pour les analyses de laboratoire, les radios et les interventions chirurgicales avec comme conséquence l’augmentation du coût du diagnostic et des traitements, etc …)
À en croire le professeur Alain Ndoye, la situation à l’hôpital Le Dantec s’est tellement dégradée que « la prise en charge des malades est souvent inadéquate car elle se fait régulièrement au comptant même pour les urgences et la réanimation. À la garde des urgences de l’hôpital Le Dantec, les médecins prescrivent TOUT, même les seringues, les solutés de perfusion et les bandes plâtrées (ordonnances à payer en dehors de l’hôpital). Tous les matins, en réanimation, les accompagnants doivent être présents pour prendre les ordonnances prescrites à leurs malades afin d’aller chercher et acheter les produits… »