France : après l’imam Kaba, un autre sénégalais menacé d’expulsion
Après Ahmadou Kaba, l’«imam radicalisé sénégalais» expulsé le 10 juillet, un autre Sénégalais est prié de quitter la France. Sous le coup d’une mesure d’éloignement du territoire national, notifiée le 12 juillet, Saïdou Diao doit être renvoyé le 15 août prochain.
«Il a déjà son billet», regrettent Cyril et Maryse Lalanne, propriétaires de la brasserie de la Monnaie à Figeac (Lot) où travaille le Sénégalais depuis janvier 2023, dans des propos repris par Les Échos.
Le journal rapporte que Saïdou Diao est entré illégalement en France en 2021. Il lui sera notifié, deux ans plus tard, une OQTF (Obligation de quitter le territoire français), confirmée l’année dernière par le tribunal administratif, selon la même source.
Celle-ci indique le migrant avait engagé la procédure de demande de régularisation, son «dossier était quasiment bouclé». Malheureusement pour lui, rapporte Cyril Lalanne, repris par Les Échos, «il a été convoqué à la gendarmerie parce qu’il a été victime d’un accrochage en voiture. On lui a confisqué son passeport. Depuis, il est assigné à résidence et il doit aller deux fois par semaine à la gendarmerie».
Le gérant de la brasserie de la Monnaie estime que «l’État français n’a rien à lui [son protégé] reprocher. Il n’est pas fiché S. Ce n’est pas un étranger délinquant. Il regarde le Tour de France, connaît beaucoup de monde à Figeac et est bénévole. Saïdou est hyper intégré». Cyril Lalanne d’ajouter : «Il a toujours été déclaré, j’ai toutes les fiches de paie Il n’a jamais fait une minute de travail illégal.»
Maryse Lalanne en écho : «L’été dernier, il a été l’employé du mois. Il est organisé et autonome : il paye ses factures et il a approvisionné pour envoyer de l’argent à sa famille.»
Un brin d’espoir pour le Sénégalais : «Une audience avec la sous-préfète de Figeac est prévue jeudi 25 juillet après-midi. Les patrons, collègues et proches de Saïdou Diao ainsi que la Cimade lancent un appel à un large rassemblement citoyen à cette date, devant la sous-préfecture lotoise», annonce Les Échos.
Objectif : empêcher l’expulsion du «garçon exemplaire, d’une gentillesse exceptionnelle», d’après le témoignage de l’épouse de sa patronne, relayé par le journal.