La mesure va entre en vigueur le 11 juin 2024 : mauvaise nouvelle pour les demandeurs de visas Schengen
L’Union européenne a officialisé l’augmentation des frais de visa Schengen, une mesure proposée il y a quelques mois. Cette décision a été validée le lundi 20 mai par le ministère slovène des Affaires étrangères, bien que l’UE n’ait fait aucune annonce publique. À partir de juin prochain, les demandeurs de visa Schengen devront s’acquitter de frais plus élevés.
Dès le mardi 11 juin 2024, les frais de visa de courte durée pour les adultes s’élèveront à 90 euros, contre 80 euros actuellement. Le tarif pour les enfants âgés de 6 à moins de 12 ans passera de 40 à 45 euros. Le communiqué précise que « la Commission européenne a adopté une décision visant à augmenter de 12 % les droits de visa Schengen de court séjour (visa de type C) à l’échelle mondiale ».
Cette hausse affectera les demandeurs de visa de tous les pays, y compris le Sénégal, qui devront payer 12 % de plus pour leurs demandes de visa vers la France ou tout autre pays membre de l’Union européenne partageant le traité de Schengen. Les ressortissants des pays tiers dont les États n’ont pas coopéré à la réadmission de leurs ressortissants en situation irrégulière dans l’UE devront payer des frais de visa de 135 ou 180 euros, selon la décision du Conseil européen. Cependant, la liste de ces États n’a pas encore été précisée.
Le Danemark, bien que non participant à certaines politiques de l’UE, est tenu de mettre en œuvre ce règlement dans son droit interne. L’Irlande, en revanche, ne participe pas à ce règlement et n’est donc pas liée par celui-ci.
Le règlement s’applique également à l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein, conformément aux accords d’association avec l’acquis de Schengen. Chypre, la Bulgarie et la Roumanie sont aussi concernés, selon les actes d’adhésion de 2003 et 2005 respectivement.
L’augmentation des frais de visa est fondée sur le taux d’inflation dans l’Union européenne et les salaires des fonctionnaires dans les États membres. La Commission européenne a rappelé que, selon le code des visas de l’UE, les institutions ont le droit de réviser les frais de visa tous les trois ans. Cette révision est décidée sur la base du taux d’inflation et des traitements des fonctionnaires, comme indiqué dans le règlement (CE) no 810/2009 modifié par le règlement délégué (UE) 2024/1415 de la Commission.