La Poste: La rémunération évaluée environ 11 milliards F Cfa
L’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a procédé hier à la restitution des travaux de mise en place de la comptable analytique de la société nationale La Poste. Elle révèle une rémunération publique d’environ 11,5 milliards F Cfa.
Le secteur postal, au vu de l’analyse des forces et des faiblesses du secteur ainsi que des remontées d’informations des opérateurs et autres acteurs, est caractérisé par l’existence de faibles volumes, des revenus et des investissements modestes, une densité postale moyenne, une qualité de service à améliorer entre autres. Pour y faire face, l’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a fait faire des travaux de mise en place de la comptabilité analytique de la société nationale La Poste. Ces travaux ont été restitués hier. Selon le directeur général de l’ARTP, Abdoul Ly, le secteur postal connaît de profondes mutations qui bouleversent les usagers et les conditions d’exploitation de l’activité de courrier et de colis imposant ainsi une démarche de régulation concertée avec l’ensemble des acteurs. « La Poste prestataire du service universel postal est soumise à des obligations comptables spécifiques dont le respect est garanti par le régulateur. La mise en place de la comptabilité analytique de la Poste outre le renforcement de la transparence comptable celui de la détermination de la contrepartie due à l’Etat au titre de la mission de service public assurée par l’opérateur public. Ce sont donc des jalons qui assurément contribueront à œuvrer en faveur de la restructuration de l’opérateur historique, véritable vecteur d’inclusion économique et social », dit-il. De son avis, ces actions permettront de favoriser la promotion et le développement de la concurrence des services innovants dans le secteur postal, d’identifier les besoins des opérateurs postaux pour mieux les accompagner, d’offrir aux usagers et aux consommateurs une meilleure visibilité de l’offre tarifaire postale, d’orienter les acteurs vers le respect des bonnes pratiques et lignes de conduite fixées par l’ARTP
Pour le directeur général de la Poste, Abdoulaye Bibi Baldé, l’Etat a investi 1, 3 milliard F Cfa pour un service adapté pour cette société nationale. « Ce montant, la poste ne cesse de s’y atteler pour assurer ses services sur l’ensemble du territoire national et contribue de manière significative à un maillage du territoire. Ce plaidoyer a permis au moment de la concession du service de la poste qui est sorti de l’élaboration du cahier de charge 14-2015 a obtenu du comité ad hoc d’atteindre leurs objectifs avec la réhabilitation du montant de cette subvention à 6,7 milliards f Cfa », fait-il savoir. Et de poursuivre : « Ce qui a permis de mettre à la poste une comptabilité analytique afin de pouvoir résorber le montant de cette rémunération sur des bases rigoureuses et plus objectives ». Il reconnaît toutefois que depuis lors ladite convention de même que le cahier de charge est toujours en instance de régulation. «Cette rémunération s’est faite accompagner par un cabinet privé pour mettre en place une comptabilité analytique dont les conclusions pour cette question de la rémunération publique laissent paraître un montant d’environ 11,5 milliards F Cfa. Cette étude déjà faite conformément aux revues interministérielles de la restructuration de la poste a été livrée et laisse en attente de la détermination du montant du service public », renseigne-t-il. A l’en croire, tout au long du processus de la comptabilité analytique, certaines questions reviennent souvent à savoir comment déterminer le coût d’un produit ou prestation de services en ignorant complètement les différentes activités et processus dans la réalisation de produit pour une telle autre prestation. «Nous comptons trouver des réponses à ces questions et débattre sur le dispositif interne mis en place pour la mise en œuvre des principales recommandations issues des conclusions des rapports d’audit. L’objectif reste d’améliorer le système et de se conformer aux meilleures pratiques existantes en matière de comptabilité analytique », conclut-il.