Le complot contre le DG de la Senelec…un politicien dans les coulisses
La coupure d’électricité au King Fahd Palace (KFP) pendant le discours du Président du Groupe de la Banque mondiale en présence de ministres, de chefs d’Etat, hauts responsables du Fmi, en marge du sommet IDA pour l’Afrique, a mis le Président dans tous ses états. Et depuis que Macky Sall a parlé de sanction, des politiciens se sont empressés d’accuser le DG de la Senelec à travers les médias…Xibaaru va vous démontrer que les attaques contre le DG de la Senelec sont le résultat d’un complot savamment ourdi par des politiciens qui veulent simplement laver à grande eau le vrai coupable qui n’est autre que Racine Sy, PDG du KFP.
Encore, le pouvoir de l’argent au Sénégal. Il a fallu que le Président de la République Macky Sall pique sa grosse colère noire face à cette humiliation subie par le Sénégal sous les yeux du monde entier, pour que l’on voit des politiciens « affamés » se sentir obligés de voler tous au secours du PDG du KFP. Pape Mademba Bitèye, DG de la Senelec est la cible toute désignée de cette cabale destinée à laver à grande eau Mamadou Racine Sy.
Des délestages, il en existe un peu partout à travers le monde. Par contre ce qui parait inadmissible, impardonnable est qu’il ait un délestage et qu’un hôtel qui est un palace en plus puisse rester pendant de très longs moments, privé d’électricité. Pourtant, on déclare que le KFP est doté d’une centrale équipée de trois groupes électrogènes.
Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que ces trois groupes n’aient pas été mis en branle au moment de la rupture ? Incompétence. Et la responsabilité du PDG du KFP se trouve grandement engagée. Voilà plus de 12 ans que l’Etat du Sénégal a décidé de confier la gestion du KFP, un établissement à caractère public, à un privé qui se trouve être Mamadou Racine Sy.
Ce dernier avait la charge de tirer le KFP de la mauvaise passe dans laquelle elle se trouvait. Les infrastructures du KFP commençaient à se dégrader. En lieu et place d’un relèvement de la situation, Mamadou Racine Sy a contribué à plonger dans le gouffre le KFP. Aucun investissement majeur de sa part, depuis que le KFP lui est confié. L’état de ce palace se dégrade davantage. Chaque année, le KFP frôle de justesse le dépôt de bilan. Ironie du sort, c’est l’Etat qui vole à son secours financier. Le personnel paie au prix fort les conséquences d’une telle situation.
Au KFP, c’est devenu la règle. Une bonne partie du personnel est régulièrement envoyée au chômage technique. Et ceci, bien avant que la Covid-19 ne soit déclarée. Pendant ce temps, la direction générale de l’établissement s’engage parfois dans des dépenses de prestige inutiles. Fort du contrat qui le lie à l’Etat, le PDG Mamadou Racine Sy s’en tire financièrement bien. Chaque année, ce sont des milliards qu’il empoche.
Tout se dégrade au KFP au plan structurel. Les équipements sont devenus obsolètes dans cet établissement. Il n’existe aucun plan de modernisation de son parc. En réalité, la situation dégradante dans laquelle se trouve actuellement le KFP est similaire à celle où se trouvaient jadis des établissements hôteliers comme le Cabrousse, le Royal Cap, le Savana Cap, le Néma, le Diola… tous repris par le PDG Mamadou Racine Sy mais tombés dans la faillite. Le Cabrousse, le Royal Cap, le Savana Cap sont devenus des bâtiments en faillite.
Ce serait vraiment préjudiciable pour le Sénégal si une infrastructure comme le KFP qui a été gracieusement construite par l’Arabie Saoudite connaissait le même sort que les autres établissements hôteliers repris par Mamadou Racine Sy. Un véritable scandale. Dans l’incident qui s’est déroulé dans cet établissement, où des têtes vont tomber comme l’a promis le Chef de l’Etat, il serait inacceptable que le véritable coupable soit lavé à grande eau, pour que des innocents payent. Et tout le monde connait qui est le responsable de toute cette situation.
A l’Etat donc de tirer les leçons de ce qui vient de se passer, en rompant le contrat qui le lie en ce moment avec Mamadou Racine Sy pour non-respect de certaines clauses, et d’ouvrir des négociations avec bien d’autres repreneurs du privé plus compétents…